La rose
L’air est doux ce matin. Il est sorti précipitamment de son appartement sombre aux rideaux tirés, pressé par une soif soudaine d’air frais et de lumière. Sur le pas de la porte cochère, il s’arrête, giflé par les rayons pourtant timides d’un soleil à peine levé. Les yeux plissés par la lumière et par l’effort, le souffle court, il fait quelques pas précautionneux, comme un explorateur foulant respectueusement une terre inconnue.