Colère blanche et trou noir
Céline sourit à son reflet dans le miroir. Ses grands yeux bleus limpides n’ont pas encore renoncé à la candeur et à l’innocence de l’enfance et posent toujours sur le monde un regard émerveillé. Elle observe sa peau claire, si fine et délicate qu’elle ne semble pas posséder le pouvoir de la protéger des agressions extérieures. Elle aime moins sa bouche, elle trouve qu’elle ressemble à ces petites lèvres peintes en rose sur le visage des poupées d’antan, et qui leur donnent un air pincé et peu naturel. C’est pourquoi elle sourit tout le temps, pour adoucir cette moue figée de celluloïd.