La violence du choc est proprement ahurissante. L’instant d’avant, Arthur regarde défiler la campagne baignée de lumière. Ses parents se disputent sur l’itinéraire à suivre, rien de nouveau sous le soleil. Adeline n’a jamais su donner une direction cohérente à son mari et laisse son âme d’artiste se perdre dans les méandres colorés de la carte routière. La poésie des noms des villages traversés l’enchante, elle jubile, joyeuse et folle, à l’évocation de « Tournebourde », hameau au charme discret, fredonne un refrain improvisé en franchissant le Pont de la Lune (… mon ami Pierrot…) ou rit aux larmes en voyant le sapin étrangement courbé juste au-dessus du panneau du lieu-dit « La Souplesse ». Avec elle, les vacances commencent à la minute même où la voiture quitte le garage. Le père, Damien, partagé entre l’attendrissement et l’agacement, soupire :
‒ On n’y arrivera jamais ! Il est déjà 16 heures, il reste au moins deux heures de trajet. Trouve-nous un chemin plus rapide !
‒ Mais chéri, c’est tellement joli par ici, regarde ce rocher niché dans les broussailles, on dirait un oiseau dans son nid. Et elle rit encore, et ce rire est la plus belle chose sur la Terre.
Arthur regarde sa mère qui se tourne vers lui, une mèche de cheveux blonds lui balayant le visage. Elle lui décoche un clin d’œil. ‒ Toi, tu me comprends, Titi … Puis elle se retourne, et sa masse de cheveux dorés valse dans l’air lumineux. Arthur se souviendra de cela, plus tard. Les cheveux de sa mère, ondoyant, un flot de douceur et de lumière, et soudain, la vague se brise, la tête part en arrière, la chevelure éclate comme l’océan se brisant sur la digue. Le bruit viendra après, un fracas de tôle et de verre qui n’en finit pas.
Un bourdonnement régulier foudroyé de bips, des éclairs dans la nuit silencieuse. La moiteur du corps qui s’embourbe dans les draps. Ça tape méchamment dans son crâne. Des ombres passent. Des voix qui lui parviennent comme s’il était sous l’eau.
La nuit, de nouveau. Un gouffre et un refuge.
Des taches blafardes et floues, qui s’approchent et qui s’éloignent. Le garçon finit par reconnaître parmi ces visages flottants celui de son père. Sous les bandages, un sourire. Mais les yeux ruissellent.
Chaque période de réveil dure un peu plus longtemps. Et avec elles vient la douleur.
Arthur aimerait sortir de cette torpeur effrayante, mais il a le pressentiment que quelque chose le guette, quelque chose dont il ne pourra pas se remettre. Il repousse le moment fatidique, celui sans retour possible.
Il ouvre les yeux, regarde son père. Sans un mot échangé, l’enfant comprend. La douleur de l’homme statufié le transperce. Il se blottit sous les draps et pleure le rire envolé de sa mère.
Les deux gars, le grand et le petit, inventent leur vie sans Adeline. Chaque jour, ils remettent l’ouvrage sur le métier et tissent de nouveaux motifs, avec courage et persévérance. Ils soignent les corps, qui se remettent de l’accident. Mais il faudra davantage de temps pour leurs âmes blessées. Le garçon semble éteint, triste au-delà des mots. Il porte à son cou, attachée à une chaînette, la perle noire de sa mère et la caresse souvent, d’un geste très doux. Elle adorait ce bijou, elle disait que ses reflets lui racontaient des histoires extraordinaires.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis le drame, ils retournent à l’atelier d’Adeline. C’est l’enfant qui en a parlé à son père.
‒ Je voudrais voir le tableau qu’elle était en train de peindre.
Damien a accepté, lui aussi ressentait de plus en plus fort le besoin de se confronter à ce lieu chargé de souvenirs.
L’atelier est une vieille remise située à 10 minutes à pied de leur maison. À l’époque, la famille habitait en ville. Chaque dimanche, ils prenaient la voiture et partaient, au hasard des petites routes de campagne, chercher l’aventure, l’insolite et la beauté. Adeline prenait déjà des cours de peinture, mais ne savait pas où pratiquer son art, l’appartement étant trop petit. Au cours de l’une de leurs balades dominicales, ils avaient découvert, dans un village appelé Gillespin, un jardin complètement fou, une exubérance faussement désordonnée d’arbres, de buissons, de fleurs de toutes sortes, s’épanouissant sous une lumière fantastique. Lorsqu’Adeline, déjà conquise par le lieu, avait déniché la remise dans le fond du jardin, elle avait exulté. Ils avaient acheté le terrain, aménagé la remise à grand renfort de peinture blanche et de baies vitrées.
Au début, Adeline faisait les trajets depuis la ville, mais elle avait de moins en moins envie de rentrer en ville le soir. Comme une maison était à vendre dans le village, la famille n’avait pas hésité longtemps et s’y était installée. Comme disait l’artiste dans un éclat de rire : « Gillespin, j’y vis, j’y peins ».
Le père et le fils marchent en silence, c’est une épreuve difficile. Arrivés en vue du jardin, ils s’arrêtent. Arthur glisse sa main dans celle de son père. Le vieux portail qui grince leur brise le cœur. La végétation a proliféré, les dalles qui mènent à la remise disparaissent sous une herbe touffue. Damien songe qu’il leur faudra du temps pour tout remettre en état, et entrevoit la faculté de guérison que ce travail comporte.
Dans l’atelier, seule la couche de poussière raconte l’absence d’Adeline. Les odeurs persistantes de peinture et de térébenthine prennent à la gorge et camouflent l’émotion qui s’y loge. Les tableaux alignés contre les murs jettent leurs couleurs intenses à la face des visiteurs. Une toile, posée sur le haut chevalet dressé près de la baie vitrée, attend patiemment.
Arthur pleure doucement en se souvenant des longues heures passées à regarder sa mère peindre. Il était fasciné par ses gestes parfois empreints de grâce, parfois brusques, qui délivraient leur message sur la surface blanche. Sa mère partait de sujets simples, le plus souvent des fleurs, des animaux, des objets de tous les jours. Puis elle transgressait, métamorphosait, malaxait l’image qui, sous son pinceau, devenait la source d’une profusion abstraite et délirante de couleurs. Elle peignait comme elle vivait, transformant la banalité en merveilleux, la monotonie en polychromie, le quotidien en conte de fées.
L’enfant s’approche du chevalet et contemple la toile inachevée. Au centre, un tournesol d’un jaune lumineux projette sa corolle vers les bords du tableau. Les pétales s’allongent en spirales, des étoiles s’invitent, et la fleur se transforme en une galaxie d’une profondeur sidérante. Tout le bas de la toile est vierge, et personne ne saura jamais ce que l’artiste avait l’intention d’y ajouter.
La vision du matériel de peinture de sa mère ravive un souvenir dans l’esprit du garçon :
‒ Papa, tu te souviens du traîneau que maman avait repeint ?
‒ Oui, bien sûr. Nous l’avions trouvé dans une brocante, il était très abîmé, mais ta mère l’avait trouvé extraordinaire et elle voulait te l’offrir pour ton anniversaire. Elle avait passé un temps fou à le restaurer et au final, il était magnifique.
‒ Mais qu’est-ce qu’il est devenu ?
‒ Je pense que tu étais trop petit quand tu l’as reçu, il ne t’intéressait pas, alors nous l’avons mis au grenier. Il doit toujours y être, on ira voir en rentrant.
‒ Tu sais, papa, je suis content d’être venu. On sent tellement la présence de maman ici, ça me fait du bien.
Le père serre Arthur contre lui, le petit a raison, cet endroit leur fait un bien fou. Dès demain, ils s’attaqueront au défrichage du jardin.
De retour à la maison, Damien et Arthur montent au grenier. Ils passent silencieusement devant une volumineuse pile de cartons. S’ils ont déjà trouvé la force de trier et d’emballer les affaires d’Adeline, le courage leur a manqué pour s’en défaire.
Le père s’approche d’une grande bâche en plastique vert recouvrant un objet massif au fond de la pièce. Il tire délicatement et découvre un traîneau en bois sculpté, superbement restauré.
‒ Waouh ! Il est magnifique !
Arthur est estomaqué. Il passe doucement la main sur la bordure polie, s’agenouille pour contempler les gravures qui ornent le traîneau. Celui-ci a la forme d’une de ces baignoires anciennes où l’on se tenait assis. Il est entièrement peint de couleurs vives, et l’on reconnaît bien là la touche exubérante et joyeuse d’Adeline. À l’avant, telle une figure de proue, la tête sculptée d’un bélier, impressionnante de réalisme, donne un air impérial à l’attelage. Arthur s’imagine en habits d’apparat, une toque de fourrure sur la tête, fendant l’air polaire de la toundra sibérienne, dans son traîneau tiré par des chiens. Il pense à la quantité phénoménale d’heures que sa mère a dû passer pour restaurer l’objet, et lui n’en a pas voulu. La honte chauffe ses joues, vite remplacée par une tristesse insondable. Comment la remercier maintenant ?
À l’aide d’une corde, Damien fait glisser le traîneau au bas de l’escalier et l’installe dans la chambre de son fils. Arthur s’installe immédiatement à l’intérieur, et le voilà parti pour de nouvelles et glaciales aventures. Son imagination s’emballe, il est tour à tour Inuit à la chasse au phoque, chercheur d’or en Alaska, trappeur au Canada …
À dater de ce jour, l’humeur du garçon change imperceptiblement. Une douceur s’invite, comme un rayon de soleil effleurant un lac gelé.
Arthur passe tout son temps dans sa chambre. À peine rentré de l’école, il s’y réfugie et ne redescend que pour manger. Le père est inquiet, que peut-il bien faire là-haut pendant si longtemps ? Un dimanche, alors qu’il n’a pas vu son fils depuis plusieurs heures, il monte et jette un œil coupable dans la chambre. Personne ! La pièce est vide. Damien crie son nom, ouvre les placards, regarde sous le lit, fouille la maison de fond en comble. Aucune trace du petit. Saisi d’angoisse, il fonce au salon, attrape son téléphone. Il appelle les voisins, les grands-parents, les parents des copains de son fils. La peur monte et l’étouffe. Alors qu’il hésite à sortir le chercher dans le quartier ou à prévenir la police, Arthur apparaît en haut de l’escalier.
‒ Tu étais où ? hurle son père, hystérique.
‒ Mais … dans ma chambre, balbutie le petit.
‒ Tu mens ! Je t’ai cherché partout !
L’enfant se met à sangloter, terrifié par le ton de son père. Damien se calme aussitôt, monte l’escalier en courant et étreint follement son fils.
‒ Calme-toi, pardon, je n’aurais pas dû crier comme ça, mais j’ai eu peur, je ne te trouvais plus.
‒ J’étais dans le traîneau, papa.
‒ J’ai regardé dans le traîneau, il était vide …
Voyant que les lèvres du garçon recommencent à trembler, il se force à se calmer et parle d’une voix douce :
‒ Tout va bien, tu es là, c’est l’essentiel. Viens, il y a du gâteau aux pommes pour toi.
Pendant que le petit goûte, Damien s’interroge. Il est absolument certain que la chambre était vide, et le traîneau aussi. Alors, où son fils avait-il disparu ? Bah, l’explication est sans doute toute simple.
Mais le mystère perdure. Le père, soucieux, surveille son fils. Envolée, la culpabilité qu’il ressentait à l’espionner dans ses jeux. Le résultat de son enquête est sans appel : chaque fois que l’enfant est censé jouer dans sa chambre, celle-ci est vide. Une heure ou deux plus tard, il réapparaît. Damien ne sait pas quoi faire. Mais surtout, il constate qu’à son retour, l’enfant paraît apaisé, presque heureux. Et cela le trouble profondément.
Cela fait trois ans qu’Adeline a rendu ses pinceaux. Son absence est un trou noir qui engloutit tout. Et pourtant, ils essaient, les deux abandonnés, ils essaient de toutes leurs forces. Damien s’est remis au saxo, il sort de temps en temps avec des copains au bistrot du village. Il s’est même inscrit sur un site de rencontres, mais il se défile toujours au moment du rendez-vous. Ils se sont offert des vacances, mais sans la fantaisie d’Adeline, ils se sont ennuyés. Le dimanche matin, ils jouent au foot ensemble. Arthur fait du théâtre avec la troupe de l’école, suit un atelier d’initiation à la menuiserie. Il adore travailler le bois, c’est sans doute l’effet du traîneau. Il parle de construire un bateau plus grand. Pourquoi plus grand ? se demande son père. Plus grand que quoi ?
Mais la vie d’Arthur est un décor de cinéma, et derrière la façade, tout s’effrite. Il sombre de plus en plus souvent dans la mélancolie. Son père s’en rend compte et désespère de trouver un moyen de l’aider. Tous les jours, l’adolescent monte dans sa chambre, disparaît mystérieusement et revient transfiguré par une grâce intérieure. Son père a renoncé à comprendre, il ne l’espionne plus. Il a bien tenté de l’interroger, mais Arthur reste muet. Damien sait qu’il se passe quelque chose d’important pour son fils, alors il accepte de rester en dehors.
Ce soir, la troupe de théâtre d’Arthur donne la première représentation du « Voyageur sans bagage » de Anouilh. Damien, assis au premier rang, rayonne de fierté. Arthur joue Gaston, amnésique à la recherche de sa famille. Il est détendu, confiant. Sous le costume, il porte la perle noire de sa mère, et il la touche souvent, machinalement. Son jeu est intense, fulgurant. Pour la première fois depuis longtemps, le père est envahi d’espoir. Le théâtre comme porte de sortie, pourquoi pas, pour qu’Arthur s’échappe du tas de décombres qu’est devenu sa vie.
Après la pièce, alors que Damien sirote une bière au bar, il est abordé par un homme souriant.
‒ Bonjour, vous êtes le père d’Arthur ? Je suis ravi de vous rencontrer. Je suis David Ackermann, son professeur d’histoire. Félicitations, votre fils est un très bon acteur, j’ai adoré cette pièce.
‒ Oui, j’en suis très fier. C’est une réelle surprise pour moi, je ne savais pas qu’Arthur avait ce don.
‒ Il a perdu sa mère, n’est-ce pas ? Parfois un drame peut donner à un artiste une profondeur insoupçonnée, même si c’est triste à dire …
‒ Oui, c’est triste. Comment trouvez-vous mon fils, en cours ? A la maison, il est souvent sombre, je crains qu’il ne parvienne pas à se remettre de la mort de sa mère.
‒ C’est vrai qu’il n’est pas très joyeux. Mais il est passionné par l’histoire, je ne serais pas étonné qu’il veuille en faire son métier.
‒ Ah bon ? Je pensais qu’il choisirait la menuiserie.
‒ En tous cas, il me pose une multitude de questions, et plus particulièrement depuis que nous avons commencé l’égyptologie. Sa curiosité est insatiable. Il vous a parlé de la conférence qu’il a présentée le mois dernier ?
‒ Non, il ne m’en a pas parlé. Quel en était le sujet ?
‒ La notion du passage vers l’au-delà dans l’Égypte antique. Pour les Égyptiens, la mort était une interruption temporaire de la vie et non une fin définitive. Le paradis se trouvait de l’autre côté du fleuve et le passage d’une rive à l’autre se faisait en barque par l’intermédiaire de passeurs…
‒ En barque, dites-vous ?
Damien est horrifié. Il a peur de comprendre. Arthur projetait de construire une barque plus grande, était-ce en rapport avec sa conférence ? Non, son fils est un garçon raisonnable, il n’ajouterait pas foi à ces mythes farfelus.
‒ Pardonnez-moi, je dois rejoindre mon fils. Je suis content de vous avoir rencontré, nous nous reverrons à la fête de l’école. Bonne soirée, Monsieur Ackermann.
Damien cherche son fils, mais celui-ci est déjà parti avec les parents d’un copain de classe. Il rentre à une vitesse folle, les pensées ricochent sous son crâne surchauffé, ses mains moites glissent sur le volant. Il se gare comme un sauvage devant la maison et entre en claquant la porte derrière lui.
Il trouve Arthur grignotant tranquillement un sandwich à la table de la cuisine. Il ne pense même pas à le féliciter du succès de la pièce, terrifié par les implications possibles de sa rencontre avec le professeur d’histoire.
‒ J’ai parlé avec Monsieur Ackermann ce soir. Tu ne m’avais pas dit que tu faisais une conférence sur l’Égypte ancienne !
‒ Ah oui, c’est vrai, j’ai complètement oublié.
‒ Oublié ! Tu te fous de moi ? Tu fais une conférence sur l’au-delà, sur la mort, et tu oublies de m’en parler ?
Damien est hors de lui, maintenant. Sa trouille bleue se transforme en colère noire. Que son fils puisse le maintenir à l’écart sur un sujet aussi important lui fait perdre le contrôle. Il hurle :
‒ Et cette histoire de barque ? Hein, c’est quoi cette histoire de barque ?
Arthur le regarde avec beaucoup de douceur.
‒ Ce n’est rien, papa, ne t’inquiètes pas.
‒ Comment ça, rien ! Pourquoi tu voulais construire une barque plus grande ? Dis-le-moi !
‒ Ce ne sera pas nécessaire, je n’ai pas besoin qu’elle soit plus grande.
‒ Qu’est-ce que tu veux dire ? Arthur, parle-moi ! supplie Damien, désespéré.
Mais Arthur se lève, embrasse longuement son père sur le front et monte dans sa chambre. Il ne dira plus un seul mot.
Damien s’effondre sur sa chaise. Il sait. Le tableau se dessine dans toute sa terrifiante clarté. Le traîneau en forme de barque, les longues absences inexpliquées, la lumière qui rayonnait de son fils à son retour. Seule sa mère pouvait lui faire cet effet-là. Par quelle magie le traîneau lui fait-il traverser l’espace et le temps ? A quoi ressemblent les rencontres avec Adeline ? Il n’en saura jamais rien.
Maintenant, il comprend aussi, brutalement, pourquoi Arthur pensait avoir besoin d’une barque plus grande. Il envisage un voyage sans retour. Cette pensée le suffoque. Après sa femme, il n’est pas prêt à perdre son fils. De longs sanglots lui déchirent l’âme.
La nuit a été longue. Mille fois le père a voulu rejoindre son fils, mille fois il a voulu hurler sa douleur. Mais les sanglots se sont taris, et avec l’aube est arrivée l’acceptation. Il est prêt au sacrifice qui réunira Arthur et Adeline. Pourquoi voudrait-il imposer une vie de souffrance à son fils, par égoïsme, par lâcheté, par peur ? Dans sa tête résonne le petit rire cristallin d’Adeline, celui qu’elle avait toujours, au bout de leurs désaccords, quand il reconnaissait qu’elle avait raison. Il sourit, apaisé.
Lentement, il monte l’escalier jusqu’à la chambre vide et silencieuse d’Arthur. Des grains de poussière voltigent paresseusement dans la lumière dorée du matin. Abandonnée au fond du traîneau, la perle noire s’irise de mille couleurs flamboyantes.
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